Une lésion liée au travail peut avoir un impact qui s’étend au-delà de la lésion immédiate et développer des troubles de santé mentale plus tard. Des études ont démontré que les lésions non liées au travail peuvent entraîner des troubles mentaux. Cependant, d’après les preuves actuelles, on ne sait pas exactement si l’augmentation des troubles de santé mentale est liée au travail, non liée au travail ou est attribuable à une condition préexistante.
Selon le Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH) les troubles mentaux sont une des principales causes d’invalidité au Canada. Il existe une stigmatisation associée à un trouble de santé mentale et le CAMH a indiqué que seulement 50 % des Canadiens diront à leurs amis ou à leurs collègues qu’ils ont un membre de la famille atteint d’une maladie mentale comparativement à 72 % qui révéleraient un diagnostic de cancer. CAMH signale également qu’au cours d’une même semaine, environ 500 000 personnes qui occupent un emploi au Canada sont incapables de travailler en raison de troubles de santé mentale et environ 175 000 travailleurs à temps plein s’absentent du travail en raison d’une maladie mentale.
Cette étude a pour but d’examiner si une maladie mentale suite à une lésion au travail est le résultat d’une lésion au travail ou résulte d’une autre cause. L’étude comparera un groupe de travailleurs blessés à deux autres groupes : un groupe de personnes qui ont subi une lésion similaire mais qui n’est pas reliée au travail et un groupe de personnes n’ayant pas subi de lésion et choisies dans la population en général. Les chercheurs ont l’intention d’examiner si les maladies mentales et physiques observées diffèrent entre les trois groupes.
Les taux relatifs de troubles entre les groupes seront calculés et rajustés pour les facteurs l’on constatera des différences entre les groupes.
Cette recherche arrive à point nommé puisqu’elle peut apporter des informations éclairées pour les politiques et les pratiques de la Commission des accidents du travail en ce qui concerne l’évaluation et la gestion des lésions psychologiques dans le lieu de travail, y compris le syndrome de stress post-traumatique.
Les résultats de l’analyse des taux relatifs permettraient aux chercheurs de déterminer si l’impact sur la santé mentale est réellement lié à la lésion ou est plutôt représentatif de troubles mentaux préexistants.