Problème

Il existe plusieurs études liées au stress chez les infirmiers/ infirmières au Canada, mais les recherches actuelles ne se concentrent pas sur la prévention du stress ni sur la question des infirmiers/ infirmières qui quittent la profession en raison du stress. L’étude canadienne de Pijl Zieber (2014) a déterminé que les expériences des étudiants en soins infirmiers qui commettent des erreurs dans des milieux cliniques entraînent des « sentiments de peur, d’anxiété ou de regret, [et] d’auto-désintégration». Cette étude a également démontré que, à mesure que diminue la confiance des étudiants, ceux-ci deviennent de plus en plus accablés par la capacité d’accomplir des habiletés et des tâches de manière compétente, ce qui entraîne une « spirale descendante difficile à arrêter ». Une autre étude, publiée en 2015 et menée par le candidat principal et deux autres chercheurs, a exploré les raisons pour lesquelles les nouveaux/nouvelles infirmiers/infirmières de l’Ouest du Canada quittent la profession infirmière dans les cinq années suivant leur entrée sur le marché du travail. Ils ont découvert que les expériences à la fois de traumatismes et de traumatismes indirects comme étudiants en soins infirmiers et par la suite comme nouveaux/nouvelles infirmiers/infirmières avaient un impact considérable sur leur décision de quitter définitivement la main-d’œuvre infirmière.
Les travaux menés par l’Union des infirmières et infirmiers du Manitoba (MNU) et publiés en 2015 ont établi que la nature du travail infirmier expose les infirmiers/infirmières au Manitoba à l’apparition du stress post-traumatique. D’autres travaux réalisés au Canada ont démontré qu’environ 43 pour cent des nouveaux diplômés en sciences infirmières signalent un niveau élevé de détresse psychologique, et que 13 pour cent d’entre eux ont l’intention de quitter la profession infirmière.

Objectifs

Les objectifs de l’étude sont les suivants:
• Identifier les expériences de traumatisme au sein de la population étudiante en soins infirmiers à l’Université de Brandon afin de mieux comprendre comment, quand et dans quelles circonstances les étudiants en soins infirmiers et les diplômés s’identifient comme « étant traumatisés » et/ou prennent des mesures en fonction de leurs expériences et sentiments de traumatisme lié au travail;
• Augmenter la confiance des instructeurs cliniques pour mener des séances de mise au point dans le milieu de la pratique clinique, afin d’atténuer les effets cumulatifs des traumatismes qui pourraient obliger les diplômés à quitter la profession; et
• Élaborer des stratégies pour favoriser la résilience et des mécanismes d’adaptation sains chez les étudiants en sciences infirmières de premier cycle et, par extension, les nouveaux diplômés en sciences infirmières.

Résultats Prévus

L’étude tentera également d’identifier le niveau de concordance ou de discordance entre les concepts de « traumatismes » et les critères de diagnostic tels qu’ils sont cernés par les participants de l’étude et la médecine clinique. L’exploration de ces concepts peut révéler des liens importants avec l’apparition des symptômes du SSPT chez les infirmiers/infirmières et les étudiants nouvellement diplômés ainsi que dans le domaine de la pratique des soins de santé. / Cette étude aboutirait à une meilleure compréhension de l’exposition aux traumatismes en début de carrière. Les constatations pourraient également être importantes pour façonner l’identification et la prévention des maladies. L’étude pourrait fournir des données probantes selon lesquelles les séances de mise au point sont un outil d’intervention efficace qui pourrait s’avérer utile pour mieux comprendre les traumatismes et les expériences dans la profession infirmière. L’étude a le potentiel d’améliorer la santé et la qualité de vie des nouveaux/nouvelles infirmiers/ infirmières et de prévenir l’incapacité de travail causée par un traumatisme.