« Quand tu ne le sais pas, tu ne le sais pas »; voilà le thème de la nouvelle campagne publicitaire destinée aux jeunes travailleuses et travailleurs que lance aujourd’hui la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST). Cette logique simple a pour objectif d’encourager le dialogue entre les employeurs et les jeunes afin de mieux les protéger.Les jeunes travailleuses et travailleurs, clientèle prioritaire pour l’organisation, contribuent activement au bon fonctionnement de nombreuses entreprises. Nouvel emploi rimant souvent avec nouvelles tâches, ils s’exposent toutefois à un plus haut risque d’accident du travail. Par ailleurs, l’exécution d’une tâche pour la première fois vient généralement avec son lot de questions. C’est pourquoi il est impératif pour les jeunes d’être accompagnés par l’employeur avec l’information, la formation et la supervision nécessaires.

C’est donc dans ce contexte que la CNESST lance cette campagne publicitaire qui s’adresse à cette clientèle prioritaire ainsi qu’aux employeurs qui les embauchent. Elle vise d’une part à rappeler aux employeurs leurs obligations en matière de santé et de sécurité du travail (SST) et à les sensibiliser à la réalité des jeunes et, d’autre part, à encourager ces derniers à participer à l’identification des risques et à la recherche de solutions en SST.

Du côté des jeunes travailleuses et travailleurs, la CNESST désire les informer de leurs droits et obligations en matière de santé et de sécurité, les sensibiliser à l’importance de déclarer les lésions professionnelles et les inviter à faire part de leurs observations, de leurs doutes et de leurs questionnements ou suggestions au regard de la SST.

Les messages de prévention seront diffusés jusqu’au 23 juin, puis du 2 décembre au 15 décembre 2024. Alors que la radio et les journaux numériques sont les médiums retenus pour joindre les employeurs, la CNESST mise sur les plateformes numériques les plus populaires pour interpeller les jeunes, telles que Snapchat et YouTube.

Visionner la campagne « Quand tu ne le sais pas, tu ne le sais pas ».

Une vulnérabilité accrue pour les jeunes travailleurs

Année après année, ce sont près de 30 Québécoises ou Québécois de 24 ans ou moins qui se blessent au travail chaque jour.

Les semaines suivant l’embauche sont celles où le risque de subir une lésion professionnelle est le plus élevé. Le fait que les jeunes présentent une mobilité élevée en emploi augmente également leur risque d’être victime d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle. En se retrouvant plus souvent en situation de nouveauté en emploi, cette clientèle prioritaire est moins familière avec les méthodes et l’environnement de travail, tout comme avec les risques qu’ils comportent.

De plus, les emplois qu’ils occupent présentent plus souvent un cumul de contraintes physiques (tâches physiquement exigeantes, mouvements répétitifs, etc.) et de contraintes organisationnelles (horaires irréguliers, travail de nuit, etc.).

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Citations

« Le 1er juin prochain marquera le premier anniversaire de l’entrée en vigueur de dispositions de la Loi sur l’encadrement du travail des enfants. Nous pouvons être fiers de pouvoir bénéficier d’outils supplémentaires pour favoriser la prise en charge de la santé et la sécurité en milieu de travail de ces jeunes. Je salue le travail de la CNESST qui s’assure quotidiennement du respect des lois en vigueur et qui déploie une multitude d’actions pour informer et sensibiliser les acteurs des milieux de travail, dont la présente campagne lancée aujourd’hui. »

– Jean Boulet, ministre du Travail et ministre responsable de la région de la Mauricie, de la région de l’Abitibi-Témiscamingue et de la région du Nord-du-Québec

« En matière de prévention des lésions professionnelles, il est important de travailler à l’instauration d’une culture de prévention durable dans tous les milieux de travail. Cela exige évidemment la collaboration de tous les acteurs. Ceux qui embauchent de jeunes travailleuses et travailleurs doivent composer avec un enjeu supplémentaire, soit la mobilité élevée en emploi. Avec cela en tête, on comprend l’importance de diffuser une campagne de prévention comme celle-ci afin d’encourager le dialogue, d’informer et de sensibiliser les employeurs, les travailleuses et les travailleurs. »

– Bruno Labrecque, président-directeur général par intérim de la CNESST.

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