Étude de l’Institut de recherche sur le travail et la santé : Pourquoi certaines lésions entraînent une perte de temps et d’autres pas : cela ne dépend pas nécessairement de la gravité de la lésion

L’Institut de recherche sur le travail et la santé a publié une étude dont les constatations sont plutôt inattendues en ce qui concerne les raisons pour lesquelles certaines lésions peuvent devenir des demandes d’indemnisation avec perte de temps. Les demandes d’indemnisation sans perte de temps sont comparées aux demandes avec perte de temps dont le type et la gravité des lésions sont semblables. Cette étude a permis de cerner les caractéristiques des travailleurs/du lieu de travail qui peuvent avoir une incidence sur le fait qu’une demande d’indemnisation devienne ou non une demande avec perte de temps.

Voici certaines des différences constatées afin de déterminer si une demande d’indemnisation entraîne une perte de temps :

  1. « La charge de travail physique est importante.  Cette constatation confirme ce à quoi l’on peut s’attendre, soit qu’il serait plus difficile de travailler le lendemain du jour où le travailleur a subi une lésion si le travail est exigeant au point de vue physique.
  2. L’âge ou le nombre d’années pendant lesquelles le travailleur a occupé l’emploi n’avaient pas d’importance.  Bien que l’on puisse s’attendre à ce que les travailleurs  jeunes ou qui n’occupent pas l’emploi depuis très longtemps soient moins susceptibles de s’absenter du travail après avoir subi une lésion, il n’y avait aucune preuve de cela dans les constatations.
  3. La grandeur de l’entreprise n’avait pas d’importance. On pourrait s’attendre à ce que les employeurs d’entreprises plus grandes soient plus susceptibles de déclarer les demandes d’indemnisation sans perte de temps, étant donné qu’ils sont mieux en mesure d’adapter le travail des travailleurs blessés. Cependant, les employeurs de grandes entreprises n’étaient pas plus susceptibles de déclarer des demandes d’indemnisation sans perte de temps.
  4. Les taux de primes sont importants. L’étude a comparé les demandes d’indemnisation d’employeurs situés dans le tiers supérieur des groupes de taux dont les primes étaient les plus élevées et les employeurs situés dans le tiers inférieurs des groupes de taux. Les employeurs qui paient des taux de primes plus élevés étaient moins susceptibles d’avoir des demandes d’indemnisation avec perte de temps. »


Pour plus de renseignements au sujet de cette étude et de ses constatations, voir le site Web de l’Institut de recherche sur le travail et la santé à : Premium rates, work demands play role in whether injuries involve time loss (en anglais seulement).

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