Chute mortelle chez Scierie Alexandre Lemay et fils inc. : la CNESST dévoile les conclusions de son enquête

La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) rend aujourd’hui publiques les...

Chute mortelle chez Scierie Alexandre Lemay et fils inc. : la CNESST dévoile les conclusions de son enquête

La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) rend aujourd’hui publiques les conclusions de son enquête sur l’accident du travail ayant coûté la vie à un chef d’équipe chez Scierie Alexandre Lemay et fils inc., le 7 avril 2022, à Sainte-Marie, en Beauce.

Chronologie de l’accident

Le jour de l’accident, le chef d’équipe assistait les mécaniciens à diverses tâches lors de la réparation du différentiel d’un écorceur. À la fin des travaux, il s’est approché de l’ouverture située au plancher afin d’y fermer le battant de la trappe ayant servi au passage des pièces en provenance de l’atelier mécanique, situé au niveau inférieur. En se positionnant en bordure du vide pour abaisser le battant de la trappe, il a perdu pied et a fait une chute de 3,65 mètres, pour atterrir sur le chariot ayant servi au transport du différentiel. Les secours ont été appelés sur les lieux, et le travailleur a été transporté à un centre hospitalier, où son décès a été constaté.

Causes de l’accident

L’enquête a permis à la CNESST de retenir deux causes pour expliquer l’accident :

  • Le travailleur a fait une chute de 3,65 mètres, du premier niveau au sous-sol, sur un chariot de transport positionné sous l’ouverture de la trappe.
  • Le travailleur a perdu pied alors qu’il se positionnait en bordure du vide pour fermer la trappe du premier niveau.

À la suite de l’accident, la CNESST a interdit l’ouverture de la trappe située au premier niveau par l’apposition d’un scellé. L’employeur s’est conformé à cette exigence. Le battant de la trappe du premier niveau ayant été soudé, supprimant ainsi l’ouverture de plancher, le danger de chute a été éliminé.

Comment éviter un tel accident

Pour prévenir ce type d’accident, des solutions existent, notamment :

  • Toute ouverture au plancher servant au passage de pièces mécaniques ou autres doit être ceinturée d’un garde-corps lors de son utilisation. Le couvercle servant à la recouvrir doit être remis à sa place à la suite de son emploi.
  • Toute ouverture au plancher doit être ceinturée d’un garde-corps ou fermée par un couvercle résistant aux charges auxquelles il peut être exposé. Celui-ci doit être maintenu en place et ne peut être déplacé accidentellement ou de manière inopinée.
  • •    L’employeur doit utiliser les méthodes et techniques visant à identifier, à contrôler et à éliminer les risques lors de l’utilisation d’une ouverture au plancher pouvant menacer la sécurité des travailleurs.

Par la loi, l’employeur est tenu de prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé et assurer la sécurité et l’intégrité physique de ses travailleurs et travailleuses. Il a également l’obligation de s’assurer que l’organisation du travail ainsi que les équipements, les méthodes et les techniques pour l’accomplir sont sécuritaires.

Les travailleurs doivent faire équipe avec l’employeur pour repérer les dangers et mettre en place les moyens pour les éliminer ou les contrôler.

Suivis de l’enquête

  • La CNESST transmettra les conclusions de son enquête à Prévibois, à l’ensemble des associations sectorielles paritaires et à tous les gestionnaires de mutuelles de prévention afin que leurs membres en soient informés.
  • Le rapport d’enquête sera diffusé dans les établissements de formation offrant les programmes d’études Mécanique industrielle de construction et d’entretien et Opération d’équipements de production, afin de sensibiliser les futurs travailleurs.

 

Source: CNESST

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